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                  | ÉTRANGE RARETÉ CETTE LÉGÈRETÉ
 
 
 Étrange rareté cette légèreté
 qui parait un beau jour sous le moindre détour
 par la raison à court du plus petit amour
 trop chère liberté pour être achetée
 
 comme sombre clarté notre légèreté
 tombe des étoiles qu'une nuit sans voile
 peu à peu dévoile en l'infinie toile
 d'un ciel de bel été à l'aube rejetée
 
 cette légèreté veux-tu l'adopter
 pour partir sereine comme la sirène
 sur la vague scène de la mer si reine
 des destins ballotés par l'amère vérité
 
 donc insoutenable ce léger minable
 par les effets du temps par les efforts du quand
 avenir si gourmand désirs trop exigeants
 de nous font coupables d'être nus sur le sable
 
 cette insoutenable légèreté d'être
 femme charitable laisse la paraître
 pour qu'en chaque table nous puissions y mettre
 l'idée véritable d'en rester le maître
 
 
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 En  quarante  étincelles
 Tu  éteins  celles  du  temps
 Ce  n'est  rien  quarante  ans
 Car  en  tant  que  rebelle
 Tu  repousses  au  printemps
 La  couleur  Isabelle
 Des  faux  défauts  des  faux
 De  mon  démon  des  monts
 Où  nous  attend  maison
 Pour  le  bonheur  au  chaud
 
 
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                        | Veux-tu savoir les lois du sonnet? Les Il célèbre un héros ou bien une
 Deux quatrains, deux tercets; qu'on se repose
 Que le sujet soit un, que la rime soit
 
 Il faut dès le début qu'il attache
 Et que jusqu'à la fin le génie
 Que tout y soit raison; jadis on s'en pas
 Mais Phébus le chérit, ainsi que sa
 
 Partout dans un beau choix que la nature s'
 Que jamais un mot bas, tel que cuisine ou
 N'avilisse le vers majestueux et
 
 Le lecteur chaste y veut une muse
 Afin qu'aux derniers vers brille un éclat
 Sans ce vain jeu de mots où le bon sens
 
 | voilà: Isabelle.
 là ;
 belle.
 
 déjà
 étincelle.
 sa ;
 prunelle.
 
 offre ;
 coffre ,
 plein.
 
 pucelle,
 soudain ,
 chancelle.
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                  | COMME L'ABEILLE BALANCÉE SUR SA FLEUR
 
 
 Il est temps de finir par ce dernier sonnet
 cette seconde lettre pourtant inachevée
 pouvait-on y mettre la pensée achevée
 qui ne veut devenir jamais emprisonnée
 
 L'essentiel est ailleurs et inexprimable
 sentiment de vérité  indéfinissable
 le tréfonds de nos cœurs reste indescriptible
 et sa finalité  incompréhensible
 
 Alors comme l'abeille balancée sur sa fleur
 par les ondes vermeilles des longs jours de chaleur
 goûtons à la vieille vacuité des langueurs
 
 qui en nous sommeillent par ces temps de labeur
 profitons sans pareil des anciennes douceurs
 que les sens réveillent de leurs tièdes torpeurs
 
 
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                  | LE POISON S'INSINUE
 
 D'une façon insensible
 chaque jour un peu plus
 en notre être sensible
 le poison s'insinue
 
 ce qui d'abord nous semble
 le plus inconvenant
 un beau matin ressemble
 le plus au convenant
 
 à force d'insistance
 comme un clou s'enfonçant
 pénètre l'influence
 de l'esprit qui consent
 
 il n'est pas une chose
 qu'un nombre convenu
 de redites n'impose
 fusse au plus prévenu
 
 
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DEVINETTE 
        ( si vous avez un peu de temps
)
 
 Éternel éphémère   il se perd à jamais
 car jamais éternel   il se perd éphémère
 des amants éternels   il en fait père et mère
 car
même éphémère   ils s'en servent
pour s'aimer
 
 Il
sait nous rendre amer   quand il a été
fait                   1)
 pourtant
il se peut long    si tu le trouves
même          
   2)
 mais
il se fera bon    si le passant tu
aimes              
        3)
 s'il
devient gros en mer    il en faut bien
assez                 4)
 
 Pour
rentrer et gagner   un peu de son vieil or     
          5)
 or de
temps à autre   il est tout près de
là           
           6)
 là
toujours des nôtres    même si tout s'en
va             
     7)
 avec
sa fuite alliée   il est l'humble
trésor               
        8)
 
 Des hommes démunis   qui en ont tout autant
 que les plus enrichis    pour qui de temps en temps
 il se perd à gagner    fugitif délétère
 
 ce TEMPS si affamé   de secondes éphémères
 
 
 AUTO COMMENTAIRE ou NON COMMENT  ( suivant le
temps )
 
 1)   si avoir fait ton temps çà te rends bien amer
 n'entends pas pour autant l'affreux chant des chimères
 
 2)  pourtant même il se peut  que tu trouves le temps long
 mais le paradoxe veut qu'il se perde sinon
 
 3)  ce n'est pas le passant  ce piéton qui te frôle
 mais bien sûr du bon temps  que l'on passe frivole
 
 4)  c'est l'avis de tempête  il est temps de rentrer
 et de prendre le vent  pour avoir l'or du temps
 
 5)  l'obsession obsolète des poètes de l'abstrait
 d'une époque où le temps se perdait tout autant
 
 6)   il est tout près de là  avant ce petit à
 ce mot plein d'aléa  que je révèle déjà
 
 7)   Férré, avec le temps  tout s'en va , toi aussi
 tu es parti à temps toujours des nôtres ainsi
 
 8)   sortez les rustines!  il va falloir parer
 à la
fuite crétine du temps à réparer  
   
                  
     9)
 
 9) 
où comment démonter et stopper un temps qui fuit 
       10)
 
 10)
 crevé donc c'est raté  plus de temps je
m'enfuis ....
 
 
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          MON ÂME CONTEMPLE TON ESPRIT OBSERVEMON ESPRIT OBSERVE TES YEUX QUI REGARDENT
 MES YEUX DANS LE TEMPLE DE TON AMOUR RÉSERVE
 ET MON AMOUR PRESERVE DE TON ÂME QUI GARDE
 
 
 
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                  | Comme le vent captivé enfle la voile
 l'obscure clarté tombe des étoiles
 là où l'infinie limite jure sur la toile
 le désir nonchalant œuvre sous le voile
 
 
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                  | Un texte dédié au lépisme saccharina, une petite
bête qui devrait nous survivre si on considère
 les lois de la sélection pas toujours naturelles.
 
 
 SOL DE NUIT
 
 
  
 la nuit épaisse est peuplée de craquements
 des fusées brillantes glissent  sur le carrelage rugueux
 vol de nuit sur sol d'ennui
 bienvenue sur l'espace raplati,
 propre et récuré par les
toutes toutes dernières molécules issues de la
technologie génie sanitaire sous chapeau Dass
 et manucuré par l'ultime agent de service,
 dernier cri en tant que technicien
 agréé surface hyper dure, sous tensio-actifs
permanents,
 éliminant la plus petite particule de matière
incorrecte,
 rasant la moindre tentative de survie du dernier animalcule,
 la blatte est débusquée au vitriol, emportée par le
torrent ménager et son typhon vers d'improbable siphon
épurateur de génie et génétiquement
insolvable sous l'agressivité moléculaire de la hot
chimie, dégermination totale de masse et de mas, laissant sur le
carreau que le dernier reflet de la
 lampe témoin des plus grandes lumières éteintes pour réactiver la solitude du dormeur de fond
 bienvenue dans notre sol de nuit sous l'aimable parrainage d'unilever
 opération main propre sous D10 casse dédicacé
par le meilleur agent de marketing
 du groupe
néo planétaire
 dans ce stade aux mailles si régulières, vous serez en sécurité,
 et au moindre désir de votre part nos meilleures hôtesses viendront
 munies de leur badge archi personnel sur fond fluo
 pour une meilleure visualisation,
 reviendront avec nos dernières trouvailles: des bombes vaporisantes
et tellement rafraichissantes que du froid dans le dos vous semblera
n'être qu'un zéphyr sur votre saphir
 trois heures du matin  c'est l'heure à tout faire, celle qu'on rajoute ou que l'on retire
 pour
s'ajuster aux fluctuations mondiales des lambeaux d'énergie
qu'il faut pour un temps se partager avant de tout prendre
 dernière heure sans énergie; heure épuisée
ou heure balbutiante des nouveaux-nés sous la promesse de
la lueur de l'aube;
 heure hésitante des solstices où le
machiniste s'endort au volant
 le zygentome s'en fout
 ce zig entonne sa journée
 et fonce droit sur le carreau rutilant
 vers d'autres zags ,
 le zigzag est son plus court chemin
 un sentier lumineux car chaque zig s'éclaire, très clair
 pour grappiller et piller ,
 ce zig rit car le grand penseur pensait que la fourmi nous survivrait .
 
 
 
 
 
 
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 V iolette en penséeI rise d'oranger
 O rigan de velours
 L iseron de sorcière
 E pilobe l'amour
 T ussilage de pierre
 T ournesol au levant
 E claire lune de Vincent
 
 A rnica des écoles
 
 D igitale piano
 I mpatiente illico
 X antia caracole
 
 A marante angélique
 N arcisse enfantin
 S oleil bleu argentin
 
 D ouce amère sans soucis
 E llébore paradis
 J acinthe en sa basket
 A nthémis Violette
 
 
 
              
                
                  | MA GLANDE PİNÉALE
 
 Qu'est 
elle devenue
 mon amie si discrète
 logée et détenue
 près de ma si secrète
 pensée qu'elle élevait
 jusqu'aux bonheurs 
rêvés
 aurait-elle disparue
 ma glande pinéale
 par ma course fatale
 aux beautés ingénues
 comme un poi calcifié
 perdu en cervelet
 pour les joies 
lignifiées
 des vieux jours désolés
 on dit beaucoup de bien
 de ta substance opaque
 destinée à la traque
 des tristesses nées de 
rien
 ah la mélatonine
 on te vend à prix d'or
 en Amérique du nord
 où des gens 
s'illuminent
 aux effets empiriques
 de ton zèle euphorique
 par leurs cerveaux 
dévots
 aux démons du pavot
 pourquoi ce dur destin
 qui me prive des 
festins
 de ta cuisine intime
 soulageant des abimes
 pourquoi mon épiphyse
 à l'air si démise
 ne rend plus idéal
 mon produit pinéal
 ton amour placébo
 me distille l'antidote
 et soigne les bobos
 de l'âme qu'il ravigote
 alors ce goutte à 
goutte
 qui dévie coûte que 
coûte
 les déroutes de ma 
route
 des doutes que je 
redoute
 laisses-le ouïr et 
bruir
 dans la danse du 
silence
 et enfouir et s'amuïr
 l'errance de la 
sentence
 
 
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                  | 
 
  
 
 
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                  | DESOLANDE
 
 Je suis sans culte et pauvre
 comme la terre que j'aime
 comme ses arbres donnent leurs fruits
 j'écris des mots amers et durs
 qui mûrissent sur le bois sec
 Ils agacent les dents
 ils ont l'odeur des pierres
 consumées jusqu'à l'étincelle
 leurs noyaux de sang noir
 ne cachent pas d'amande
 ils n'ont pas grand pouvoir
 sur la mémoire des lièvres
 sur la faim des oiseaux.
 
 
 |  
                  | 
 Pour les 10 ans de la
 Maison d'Accueil
 
 
 Ne restez pas au seuil
 de la Maison d'Accueil
 il y fait bon ce jour
 vous serez sans détour
 dans vos plus beaux atours
 pour en faire le tour.
 
 Nous fêtons nos dix ans
 de vie au chaud dedans
 au doux fil des saisons
 avec tous ceux qui sont
 sans une autre maison
 par l'injuste raison.
 
 Un bouquet d'anémones
 y fleurit en automne
 des bleuets s'y parsèment
 sans aucun anathème
 entre cœurs myosotis
 dans ce jardin propice.
 
 En ce présent sérail
 vous verrez le travail
 du soin et de l'apport
 mené pour le confort
 de ceux qui ont besoin
 pour ne pas être moins.
 
 En la simplicité
 ils ont droit de cité
 dans nos murs historiques
 loin du passé inique
 de leurs désavantages
 remisés sans dommage.
 
 L'or du temps a œuvré
 le progrès manœuvré
 de l'écueil à la manne
 sous nos voûtes romanes
 beaucoup de changements
 ont fait l'évènement.
 
 Fêtons donc nos dix ans
 d'efforts en nous disant
 que bientôt à l'étage
 nous ferons davantage
 si par votre message
 vous en faites le présage.
 
 
 
   |  |  
 
        
          
          
          
            |  | 
 Doucement dans novembrel'automne se déshabille
 dans les jardins de la ville
 il jette un regard tendre
 sur le présent et ses mots
 éclaire les vingt ans passés
 loin de la belle lassée
 d'une attente sans écho
 
 Est-ce la tienne ?
 ou bien la mienne ?
 ils attendaient qui ?
 ils demandaient quoi ?
 un moment exquis ?
 un éternel coi ?
 
 le présent ambivalent
 né d'un passé ambigu
 fera le futur si nu
 aux crépuscules si lents
 
 
 |  
 
 
        
          
            | 
 
              
                
                  |  |  Mon cher
voisin Steeve illustrant votre héros
bêcheur mais  préféré explorant le
Pérou à la recherche d'une quelconque pépite, puis
une poésie typiquement british  sur les jonquilles,
déclamée avec lui devant la maison de l'auteur dans le
Cumberland.
 
 
 
  |  
                  |  | En la fin d'année 2007, Steeve est parti danser avec les jonquilles.Steeve cachait sous ses lunettes de professeur des yeux d'enfants qui s'émerveillaient des petites choses de la vie.
 
 Steeve aimait avant tout capter notre
attention et partager son grand savoir : sa leçon avait le
goût des anciens apprentissages sans fioritures.
 Ses doigts s'animaient, retrouvaient le rythme de ces vieux blues du
sud et faisaient revivre une âme qui s'estompe dans nos temps nouveaux.
 
 J'ai aimé faire l'école buissonnière mais celle que le
destin nous inflige me laisse sur ma faim d'apprendre.
 Je sais aussi que
nos repas de voisin auront longtemps la saveur des sauces mexicaines, mais le chat noir n'est plus revenu depuis.
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            | 
 
I wandered lonely as a cloudThat floats on high o'er vales and hills,
 When all at once I saw a crowd,
 A host, of golden daffodils;
 Beside the lake, beneath the trees,
 Fluttering and dancing in the breeze.
 
 
 Continuous as the stars that shine
 And twinkle on the milky way,
 They stretched in never-ending line
 Along the margin of a bay:
 Ten thousand saw I at a glance,
 Tossing their heads in sprightly dance.
 
 
 The waves beside them danced; but they
 Out-did the sparkling waves in glee:
 A poet could not but be gay,
 In such a jocund company:
 I gazed--and gazed--but little thought
 What wealth the show to me had brought:
 
 
 
 
For oft, when on my couch I lieIn vacant or in pensive mood,
 They flash upon that inward eye
 Which is the bliss of solitude;
 And then my heart with pleasure fills,
 And dances with the daffodils.
 | It was the poet William Wordsworth who made famous
 Lakeland's wild 
daffodils in his Ode to the Daffodils.
 
 
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